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Archive for the ‘Caricatures choisies’ Category

La démocratie: trop, c’est comme pas assez…

Y’a ceux qui se battent et meurent pour pouvoir voter pour de vrai, et les autres (enfin, moins de 60 % d’entre eux) qui votent, quatre fois en sept ans, sans passion et en chialant que ça coûte ben trop cher !

Encore Côté

Si au moins on pouvait nous aussi crier Dégage à quelqu’un d’ici les élections canadiennes du 2 mai.

Révolution tunisienne: espoirs et doutes

La révolution tunisienne évolue tellement vite, qu’il est impossible de vous rapporter tous ses revirements. Elle est tellement imprévisible, qu’il est des plus hasardeux d’affirmer que la « démocratie » est en train de s’implanter. Il est tout aussi douteux de prétendre le contraire.

Pont crucial, le pays ne possède pas de pétrole : il n’a donc pas à modifier ses politiques selon l’appétit énergétique de l’UE ou des USA.

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Contrairement à la Libye, les institutions typiques de la démocratie à l’occidentale sont implantées depuis longtemps en Tunisie. Ce pays est une république à la française depuis 1956. De nombreux travailleurs y sont syndiqués et les médias y sont nombreux. Les régions disposent de leurs propres organes gouvernementaux. Les ONG y sont nombreuses et actives depuis longtemps.

Ce n’est donc pas tant l’instauration d’instances ou d’organismes démocratiques que la population demandait avec son « Dégage Ben Ali » en janvier, mais le bon fonctionnement d’institutions qui ont été totalement détournées et muselées au profit d’un seul parti politique, le Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD), le parti de Ben Ali. Avant le 14 janvier, il comptait 2 millions de membres sur une population de 10 millions.

C’est pourquoi nombre de Tunisiens, à coup de manifs et de Sit-in, ont par la suite fait tomber, et en moins de deux mois, deux gouvernements provisoires composés de caciques du RCD.

« Pas question que l’on nous vole notre révolution ! » « Aucun détournement de la révolution ! » « Pas question de retour en arrière ! »

Voilà les slogans que les gens de la Kasbah scandaient. Leurs porte-parole officiels exigeaient que des réformes politiques soient lancées afin de redonner force et pouvoir à des institutions politiques et civiles déjà existantes.

Mais au même moment, la majorité silencieuse entrait en scène à la Kobba : cette floue majorité silencieuse voulait l’arrêt des grèves, des Sit-in et des manifs, le retour à la sécurité et au travail. Elle affirmait que les anarchistes militants qui manifestaient à la Kasbah pour les réformes politiques voulaient en vérité leur voler leur révolution, que ces gens ne parlaient pas au nom du peuple, mais pour eux-mêmes…

C’est dans cette ambiance de « division » qui a fait 6 mort à Tunis en deux jours que le troisième gouvernement est entré en fonction.

Ce troisième gouvernement en deux mois est clairement plus pur de membres du RCD que les deux premiers. Il a clairement apaisé les tensions, acceptant les revendications de la Kasbah : tenir des élections d’une assemblée constituante (prévues le 24 juillet, la future assemblée rédigera une nouvelle constitution et prépara les élections présidentielles). Le tout en apaisant les craintes de « la majorité silencieuse », en convainquant tout le monde de cesser les grèves et de retourner au travail, pour faire tourner l’économie.

Une semaine après son arrivée, le gouvernement de Essebsi a aussi aboli la terrible et tortionnaire police politique. Un juge a depuis officiellement dissout le fameux et pitoyable RCD.

On sent depuis la Tunisie sur la bonne voie. Des initiatives sont prises, comme celle-ci, qui nous rappelle à chaque fois le caractère exceptionnel des jours que vivent les Tunisiens : imaginez qu’au Québec, les conseils municipaux des 1 000 villes soient dissous et que l’on invite les citoyens à s’inscrire afin de devenir conseillers temporaires jusqu’aux élections.

Le hic, c’est que cette initiative n’a pas été portée à l’attention ni des médias, ni du public. Le bémol est que le Ministère de l’intérieur (encore lui !), n’a donné qu’une semaine aux gens pour se présenter et qu’il n’a pas précisé comment serait jugées les candidatures.

Du coup, sur FB, où j’ai appris la nouvelle, on se demande si les caciques ne seront pas avantagés par ces manières douteuses de procéder. Et l’on repart le questionnement: le ménage a-t-il bel et BIEN été fait ?

Et voilà le doute qui renaît, dans l’ombre de l’espoir.

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Ainsi vont les lendemains de révolution. Tel un funambule perché à 100 000 mètres au-dessus d’un vide absolu, poussé d’un côté par le vent silencieux de la continuité et de la sécurité pécuniaire, et de l’autre par le vent grisant et inopiné de la liberté, l’Homme tente de faire la part des choses, toujours tiraillé entre l’espoir d’un pays qui avance désormais la tête haute et le doute que les racines de la malversation n’aient pas été assez profondément arrachées de la terre.

Démocratie saisonnière

Comme la nature passe de l’automne à l’hiver, puis du printemps à l’été, on a parfois l’impression que l’espèce humaine joue au même jeu, suit la même logique.

Alors que les peuples arabes vivent leur printemps, l’occident vit quant à lui son hiver démocratique : tout le monde crie à la mort de la démocratie, à sa carence d’efficacité, à son détournement au profit des oligarques, à sa corruption.

(Oligarchie : « Système politique dans lequel le pouvoir appartient à un petit nombre d'individus ou de familles, à une classe sociale restreinte et privilégiée ».)

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Les occidentaux – leurs gouvernements en première ligne – n’ont pas su voir venir le printemps « démocratique » ou « révolutionnaire » des pays du monde arabe. Non pas seulement à cause de leurs intérêts pétroliers et économiques dans ces régions, mais aussi parce que leurs systèmes politiques ne sont plus, depuis longtemps, que l’ombre de l’ombre du système démocratique auquel aspirent les hommes et femmes arabes qui manifestent actuellement au péril de leur vie.

Depuis le début de la révolution tunisienne, j’ai beaucoup discuté Révolution avec des gens de la Tunisie. La majorité – mais pas tous ! – d’entre eux ignorent le débat sur le prétendu déficit actuel de la démocratie occidentale, qu’il soit québécois, français, grec ou américain. J’ai beau leur dire que le gouvernement ici, ne nous torture pas, mais nous endort d’autant mieux, c’est comme parler à un homme atteint de la fièvre du printemps.

Lorsque je serai en Tunisie, en entrevue avec des gens qui y ont pratiquement laissé leur peau, comment pourrais-je leur expliquer qu’en moyenne moins de 60 % de gens votent depuis les 10 dernières années au Canada ? Et que ce sont surtout les jeunes qui font baisser la moyenne ?

Comment leur expliquer qu’au Québec, où les manifestations ne sont en aucun cas réprimées par des balles réelles et des bombardements, la dernière manifestation la plus nombreuse dénombrait environ 60 000 personnes sur une population de 7 millions et visait le retour d’une équipe de hockey ?

Il est peut-être un peu là le malaise de l’occident, non ?

Les Arabes sont dans la rue à exiger de leurs gouvernements ce que nous pourrions légalement, sans danger, légitimement, sans crainte, exiger de nos gouvernants, si nous n’étions pas si occupés à se regarder le nombril numérisé sur notre grand écran plasma.

J’espère que les Tunisiens ne me poseront pas trop de questons sur la démocratie à l’occidentale. Ou bien je leur mens, ou bien je les invite à ne pas trop nous imiter.

Qu’ils amènent leur printemps jusqu’à l’été, peut-être qu’un jour, ça nous fera sortir de notre hiver.

Le pétrole de Kadhafi

février 24, 2011 Laisser un commentaire

Lorsque les manifestions ont commencé en Egypte, on a dit que l’Égypte n’était pas la Tunisie. Depuis que la révolution lybienne est commencée, on se garde un peu plus de le dire, mais on pourrait pourtant le faire : la Lybie n’est pas la Tunisie, ni l’Égypte : elle produit du pétrole.

Sur les 212 pays producteurs de la planète, le pays du cinglé Kaghafi se hisse au 18e rang, contre 28 pour l’Egypte et 58 pour la Tunisie.

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De quoi ralentir les condamnations de l’occident, l’Europe en particulier. Pendant ce temps, plus de 1 000 personnes auraient péri en une semaine.

De quoi également alarmer les investisseurs et spéculateurs du merveilleux monde de la finance : voilà que la rue arabe fait s’enflammer le prix du baril de pétrole.

Ou la-la ! Le baril pourrait encore dépasser les 100 $ !

Et voilà l’occident qui jure à la pompe, en faisant le plein de sa voiture de l’année. Elle est toutefois plutôt mal placée cette fois-ci pour se plaindre : après tout, des êtres humains manifestent et meurent, pour une liberté qui ressemblerait en tout point à la liberté de l’occident. En plus, elle est plutôt jalouse, l’occident. Depuis longtemps, elle n’a plus le courage au ventre de faire dégager les pourris qui la gouvernent.

Et, ironie de l’histoire, alors que le prix du pétrole augmente depuis trois jours, celui des denrées alimentaires (celui-là même qui, par son augmentation flagrante, a lancé le printemps arabe), diminue.

Vous payez plus cher votre essence, l’Arabe paye moins cher ses céréales.

Voilà l’expression « On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre » mondialisée.

P.S. : On n’en parle pas trop dans nos médias, mais l’effet domino se fait aussi sentir hors du monde arabo-musulman, au Sud du Sahara, notamment.

Dégagez ! caricatures choisies

février 3, 2011 Laisser un commentaire

Décidément, le printemps arabe inspire les caricaturistes ! Je vous offre donc ces sublimes dessins, à défaut d’écrire. Parfois, il vaut mieux se taire. Mais vous ne payez rien pour attendre. De grands textes s’en viennent.

D’abord, un petite caricature, en clin d’oeil à celle-ci et à celle-là.

(Le RCD est LE parti politique de la Tunisie, celui de Ben Ali. Alors que les médias sont maintenant tournés vers l’Égypte, les Tunisiens sauront-ils éradiquer leur pays de la vermine tapie dans l’ombre ?)

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Une autre, de Baudet: Charest et la rue arabe…

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Et deux autres, pour finir : De l’utilité des médias sociaux.

D’un certain Hajjaj:

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Et enfin, toujours et encore Côté, du Soleil.

Plus que jamais, une image vaut mille mots (maux).

Moubarak dégage !

janvier 29, 2011 Laisser un commentaire

La quatrième journée de manifestations en Égypte aura portée le nombre officiel de morts à près de 30 et celui des blessés à plus de 1000. Sans compter des centaines d’arrestations. Moubarak a annoncé la dissolution de son gouvernement et il a promis des « réformes démocratiques ».

Ben oui, on le croit.

Ben Ali avait fait la même chose et il a quitté la Tunisie le lendemain…

C’est toutefois mille fois plus complexe en Égypte qu’en Tunisie. Et contrairement au régime de Ben Ali, celui de Moubarak jouit toujours du soutien de Washington.

Ça promet…

J’ai besoin d’une caricature, moi.

Charest et sa commission Bastarache

janvier 21, 2011 Laisser un commentaire

Une caricature de ce matin, d’abord:

André-Philippe Côté, toujours et encore.

Puis la photo en Une du Devoir:

Félicitations pour ce portrait au photographe Mathieu Bélanger de Reuters

Ça ne fait pas un peu peur ?

Bonne année ! blague cynique en prime

On l’a dit et redit. Les revues de l’année nous l’ont démontré avec brio (mention spéciale pour les Zapartistes), 2010 aura été l’année du cynisme. Cynisme de nos politiciens, cynismes de vous, de toi, moi et vous autres.

Pour 2011, je nous souhaite d’en revenir de notre maudit cynisme (cyclique, il en a déjà vu d’autres) et de passer à autre chose.

Informons-nous, lisons et respectons notre putain de devise : « Je me souviens ».

Bref, faîtes votre boulot de citoyens et lâchez-moi avec la maudite droite ! À se vautrer dans le cynisme, à espérer de la droite, c’est dans la marde que vous allez vous retrouver.
plus sur la caricature

Sur ce, Bonne année. Et en prime, une mauvaise blague:


C’est l’automne. Un autobus emmène les principaux dirigeants du Parti libéral à leur congrès à Québec. Soudain, les roues de l’autobus glissent sur une plaque de glace sournoisement cachée sous une fine couche de neige. L’autobus percute un sapin sur une terre de Lotbinière et est complètement bousillé.

Réveillé par le bruit strident de l’accident, l’agriculteur à qui appartient la vaste terre, sitôt arrivé sur les lieux, s’empresse de creuser un trou et d’enterrer les politiciens.

Quelques heures plus tard, un policier de la SQ passe sur la route et aperçoit l’autobus écrasé. Il se presse alors de demander à l’agriculteur où sont passés tous les politiciens. Le vieil agriculteur lui répond alors qu’il les a tous enterrés près du puits de forage…

Le policier demande alors au vieil homme : « Mais étaient-ils tous morts ?? » Et l’agriculteur de lui répondre : « Ben, certains d’entre eux prétendaient qu’ils n’étaient pas morts, mais vous savez comment les Libéraux sont menteurs ! »


Joyeux et gai Noël…

décembre 24, 2010 Laisser un commentaire

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novembre 18, 2010 1 commentaire

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