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The Desire of Idendity

février 18, 2010 Laisser un commentaire

Après avoir publié ce texte en français il y a quelques jours, j’ai réalisé qu’il s’adressait en réalité et à prime à bord aux Canadiens anglais. Comme ils ne sont qu’environ 10 % à être bilingues au pays, il me semblait logique de leur offrir une traduction… Merci Julie la traductrice.

I found this video while surfing… on my blog !


I am not Canadian


I must have watched that video (from Toronto radio station Edge 102.1) a hundred times. I never get tired of it.

I lived in Calgary for over a year. I made friends there. Each and every one of these Canadian friends knew (because I am not one to be silent) that I was a separatist. Each and every one of them accepted it respectfully and refrained from talking about it at inappropriate times. They were real gentlemen, these Canadians.

However, when the timing was good, we discussed the Yvettes, the Night of the Long Knives, the absence of Québec in the Constitution since 1982, the Meech Lake Accord, and so on.

At first they were surprised. They never knew. Then they sympathized. But ultimately they didn’t understand. They perceived Québec’s desire to leave Canada as something of a personal affront: “Why? We like you!” they would say.

I could but understand them. A break up is never pleasant, be it of individual or collective nature. As much as I tried to explain it, using all sorts of political – economic – social –cultural – linguistic – historical arguments, there was nothing to be done: my Canadian friends could very well understand and even adhere to ambitions of independence for the Scots, the Tibetans, the Palestinians, and so on. But they could neither accept nor understand such a desire coming from the Québécois.

Yet there is nothing more legitimate than this desire. Desire isn’t bad or good in itself – it simply exists. That’s all. Desire is an impulse, an aspiration from mankind towards something. It might be more or less logical, as it is a question of feeling.

I’ve lived in Montréal for two years now. I’ve made anglophone friends here. Some of them are bilingual, others more or less so. Because I still can’t (and don’t want to!) shut up, the same debate over Canada’s two solitudes comes back again and again. And, tirelessly, it gives way to the same lack of resolution.

Nonetheless, I believe I’ve understood something recently.

Eureka!

While living in Alberta, I would frequently amuse myself by asking Canadians: “What is the difference between you and the Americans?”
People found it hard to answer clearly. They mentioned hockey, the percentage of alcohol in the beer, politeness, religion, and so on.

(Some among them would say: bilinguism. Then I would ask them to repeat that in French…)

In short, nobody could clearly tell me how Canadians and Americans differed from each other.

However, thanks to all these vox pop, and one thing leading to another, I managed to uncover what I think is the truth. If Canadians differentiate themselves so strongly from Americans, it’s because the last thing they want is to become Americans. They are proud to be Canadians, i.e. not Americans. Their identity, so it seems, is largely constructed upon one thing: “We are not Americans”. Not because they dislike, snub or hate them. No. Simply because they don’t feel American.

Don’t come looking for political – economic – social –cultural – linguistic – historical reasons here. No. Here, it is purely a matter of desire. Irrational.

(This sounds awfully familiar.)

I am not Canadian” parodies the stereotyped Québécois who doesn’t want to be seen as Canadian.

I am Canadian” (the video) parodies the stereotyped Canadian who doesn’t want to be seen as American.

I am Canadian

Each defines himself by the differences between himself and the “other”, the other being the majority.

To each his own desire, his own fear, his own drive. But in the end, we’re all in the same boat.

There is always another, bigger one trying to swallow us or to entail us in his trail. Nothing could be more natural than to resist.

Nature likes diversity.

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Le désir identitaire

février 10, 2010 Laisser un commentaire

Je suis tombée sur cette vidéo en surfant… sur mon blogue !

Cette vidéo de la radio torontoise Edge 102.1, j’ai dû l’écouter des centaines de fois. Je ne m’en lasserai jamais.

J’ai habité à Calgary pendant plus d’un an. Je me suis fait des amis là-bas. Tout un chacun de ces Canadians Friends savait (parce que j’ai bien du mal à me taire) que j’étais souverainiste. Généralement, tout un chacun l’acceptait avec respect et évitait d’en parler à un moment inopportun. C’est qu’ils sont Gentlemen, les Canadians.

Toutefois, lorsque survenait le « good timing », on parlait alors un peu des Yvettes, de la Nuit des Longs Couteaux, de la non présence du Québec dans la Constitution depuis 1982, du Lac Meech et alouette.

Ils étaient alors surpris ! Ils ne savaient pas. Puis, ils étaient ensuite compatissants. Mais, au bout du compte, ils ne comprenaient pas. Ils percevaient ce désir des Québécois de quitter le Canada comme un affront personnel : Why ? We like you ! qu’ils me répondaient.

Je ne pouvais alors que les comprendre. Une rupture, collective ou individuelle, n’est jamais agréable à vivre. J’avais beau leur expliquer, avec tous mes arguments politiques-économiques-sociaux-culturels-linguistiques-historiques, il n’avait rien à y faire : mes Canadians Friends pouvaient très bien comprendre, voire adhérer aux ambitions souveraines des Écossais, des Tibétains, des Palestiniens, alouette. Mais ils ne pouvaient accepter ni ressentir ce désir des Québécois.

Pourtant, ce désir est tout ce qu’il y a de plus légitime. Le désir n’est pas mal ou bon en soi, il est là, c’est tout. Le désir est une impulsion, une aspiration, plus ou moins logique, mais pleinement ressentie, des Hommes vers une chose.

Je vis à Montréal depuis maintenant plus de deux ans. Je me suis fait des amis anglos ici. Des Anglos bilingues, d’autres plus ou moins. Parce que je ne sais (et ne veux !) toujours pas me taire, cette même discussion sur les deux solitudes du Canada revient tout le temps, inlassablement. Les mêmes non conclusions reviennent à tous les coups, inlassablement.

Je pense néanmoins avoir compris quelque chose dernièrement.

Illumination

Quand j’habitais en Alberta, je m’amusais constamment à demander aux Canadians : quelle est la différence entre les Canadiens et les Américains ?

On avait alors toujours du mal à me répondre clairement : on me pointait le hockey, le taux d’alcool dans la bière, la politesse, la religion, alouette.

(Certains me répondaient aussi le bilinguisme : je leur demandais alors de me répéter cela en français…)

Bref, personne ne pouvait m’expliquer clairement ce que les Canadiens anglais avaient de si différent des Américains.

J’ai pourtant fini par le découvrir, de fil en anguille, à travers tous ces vox-pop : les Canadiens se différencient drastiquement des Américains parce qu’ils ne veulent surtout pas devenir des Américains. Ils sont fiers d’être Canadiens, c’est-à-dire ne pas être Américains. Leur identité semble largement s’articuler autour d’une chose : nous ne sommes pas Américains. Pas parce qu’ils les détestent, les snobent ou les haïssent. Non. Mais parce qu’ils ne se sentent tout simplement pas Américains.

Ne cherchez pas là des raisons politiques-économiques-sociales-culturelles-linguistiques-historiques. Non. Nous sommes ici au cœur d’une affaire de désir. Non rationnel.

(Me semble que j’ai déjà lu cette histoire-là quelque part)

I am not Canadian parodie le Québécois stéréotypé qui ne veut pas être Canadian.

I am Canadian parodie le Canadian stéréotypé qui ne veut pas être Américain.

Chacun se définit en soulignant ce qui le différencie de l’autre, en l’occurence majoritaire.

À chacun son désir, sa peur, son moteur. Mais au bout du compte, on semble tous dans la même galère.

Y’a toujours un plus gros qui tente de nous entraîner dans son sillage et rien n’est plus sain et légitime que d’y résister.

La nature aime la diversité.

Coupe Grey: deux POIDS deux mesures

novembre 30, 2009 1 commentaire

Les amateurs de football canadien de Calgary qui sont passés par le Green Mile de Calgary afin de se rendre au match de la Coupe Grey aujourd’hui n’ont pas pu manquer cette affiche de Mcdo :

 

Libre traduction : «  Alouettes, pas de poutine pour les gros tas que vous êtes !»

Première réflexion : si le match de la Coupe Grey avait été disputé ici, à Montréal, aurait-on jamais osé écrire quelque chose de similaire ? Si oui, j’aurais bien aimé voir les réactions dans les éditoriaux d’un bout à l’autre du Canada. 

Deuxième réflexion : concernant le taux de gras que chaque Canadien ingère et retient dans son organisme, il ne faudrait pas oublier de mentionner que les Québécois sont encore les moins gros tas en Amérique du Nord, et ce malgré leur poutine…

Pour avoir habité à Calgary pendant des mois, je tiens à rappeler le nombre incroyable d’Albertains à qui j’ai servi des centaines des cafés bourrés d’essence artificielle de vanille à 500 calories la tasse Extra Large, le tout avec un extra de crème fouettée… Mais bien sûr  fait de lait écrémé et accompagné d’un maudit Low fat Muffin.

 Une petite poutine faible en gras en ça, Mister ?

 By the way, les Alouettes ont gagné. AH –AH !

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Calgary: La face cachée du miracle albertain

Bonjour,

Ici un de mes articles, sur la crise du logement à Calgary, paru dans Alternatives

Amélie TENDLAND – 28 juin 2007

La fulgurante croissance économique de Calgary fait l’envie des autres grandes villes canadiennes. Mais elle amène aussi son lot de problèmes. L’un des plus criants demeure sans aucun doute la crise du logement, avec laquelle la ville tente plus ou moins habilement de composer.

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CALGARY – Victime de son succès économique, Calgary ne sait plus où loger sa population, qui a augmenté de 13,4 % entre 2001 et 2006. De nombreux Canadiens et bon nombre d’immigrants convergent vers ce nouvel Eldorado de l’Ouest canadien, dans l’espoir de dénicher un emploi ou de faire rapidement fortune. Selon les statistiques de la Ville, plus de 35 000 personnes débarquent annuellement à Calgary. Environ une centaine par jour !

Généralement, à Calgary, les nouveaux arrivants ne tardent pas à trouver un emploi. Les compagnies qui recherchent de la main-d’œuvre ne constituent pas l’exception. Plutôt la règle. En fait, la plupart sont continuellement à la recherche d’employés. Le taux de chômage se situait à 3,4 %, en mai 2007.

Mais si les emplois pleuvent littéralement sur la ville, il en va toutefois tout autrement pour les logements. Avec le taux d’inoccupation le plus bas au Canada, soit moins de 0,5 %, les appartements sont rares à Calgary. Et le petit nombre de logements qui sont toujours disponibles sur le marché se révèlent pour la plupart largement au-dessus des moyens du citoyen moyen.

Plus de mille dollars pour un 4 1/2

Selon les derniers chiffres publiés ce printemps par la Société canadienne d’hypothèques et de logement, le prix moyen d’un appartement de deux chambres à Calgary a atteint 1037 $ en avril 2007. Une augmentation de 27,4 % par rapport à avril 2006. La métropole de l’Alberta figure désormais dans le top 3 des grandes villes canadiennes aux logements les plus dispendieux, tout juste derrière Vancouver et Toronto.

Le problème, c’est que le fait de se dénicher un emploi à « Cowtown » ne signifie pas nécessairement qu’on y fera fortune. Si une portion des nouveaux travailleurs se font embaucher au sein des compagnies pétrolières ou trouvent un emploi qualifié et généreusement rémunéré, une majorité d’entre eux oeuvrent dans le secteur des services. Pour les commis de magasins, les chauffeurs de taxi, les caissières, trouver un loyer à un prix qu’ils auront les moyens d’honorer relève de plus en plus de l’exploit.

Selon les chiffres de la Ville de Calgary, 58 000 ménages, propriétaires ou locataires éprouvent des difficultés à payer leur loyer ou leur hypothèque. Plus de 2 000 ménages sont inscrits sur la liste d’attente de la Calgary Housing Company, l’équivalent d’un bureau municipal d’habitation qui gère différents programmes de logement. Quant au nombre de sans-abris, il apparaît difficile à chiffrer. De source officielle, il était évalué l’an dernier à 3 500, une augmentation de 32 % par rapport à 2004.

Histoires d’horreur

Aux difficultés d’obtenir un logement abordable à Calgary, s’ajoute le risque de voir le prix de son logement augmenter de façon démesurée. En Alberta, il n’existe aucun contrôle des prix des loyers. Jusqu’en mai dernier, les propriétaires pouvaient même augmenter les loyers deux fois l’an.

Depuis quelque temps, pas une semaine ne passe sans que les médias ne rapportent une de ces trop nombreuses histoires de loyer qui double ou même qui triple de prix. Les exemples sont nombreux et variés : un homme de 70 ans qui vit dans un petit appartement depuis 15 ans voit son loyer passer de 580 $ à 1 200 $ ; une mère monoparentale et ses trois enfants se retrouvent sans endroit où habiter, incapables de payer les 1000 $ d’augmentation du loyer ; une famille entière décide de retourner vivre dans sa Saskatchewan natale, ne pouvant s’offrir le luxe d’un logement en Alberta.

Ces histoires d’augmentation abusive des loyers cachent en vérité une réalité bien commune dans la métropole albertaine : la conversion d’appartements en condos. Jusqu’à tout récemment, les propriétaires désirant convertir leurs immeubles locatifs en condos devaient donner un avis de six mois aux locataires. Mais pour attendre moins longtemps, les propriétaires recouraient à une ruse fort efficace. Ils annonçaient une augmentation phénoménale du prix d’un logement, sachant que les locataires qui refusent une augmentation ne disposent que de trois mois pour vider les lieux. Trois mois plus tard, le logement pouvait donc être transformé en condo.

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Le prix moyen d’un condo au centre-ville de Calgary était de 332 237 $ en mai dernier, au augmentation de plus de 21 % en un an.

Face à cette crise de logement sans précédent, qui frappe pratiquement toute la province, le gouvernement conservateur d’Ed Stelmach n’a pas eu le choix. Pressé par l’opposition et par un nombre croissant de citoyens mécontents, il a fini par s’attaquer au problème, en mai dernier. Mais il l’a fait si timidement, qu’on peut se demander si son intervention aura un effet réel.

Non au contrôle des prix

Plutôt que de suivre les recommandations d’un rapport qu’il avait lui-même commandé, M. Stelmach a refusé d’imposer, même temporairement, un contrôle des prix des loyers. Le rapport recommandait en effet d’imposer un contrôle qui aurait limité l’augmentation annuelle au taux d’inflation plus 2 %, comme c’est le cas en Colombie-Britannique. En fait, le premier ministre a choisi de limiter la portée du nouveau règlement, même si la question a déchiré les membres de son parti. Désormais, il n’y aura plus qu’une seule augmentation de loyer par année plutôt que deux. De même, le nouveau règlement fait passer de six à un an l’avis d’éviction dans les cas de conversion d’appartement en condos.

Selon le Parti conservateur, le contrôle des prix des loyers aurait découragé l’investissement, au moment même où la province essaie d’obtenir l’aide du privé pour la construction de logements abordables. L’Association des propriétaires d’Edmonton a pourtant indiqué qu’elle estimait qu’il n’appartenait pas au privé d’offrir de tels logements. L’entreprise Boardwalk, le plus important propriétaire d’appartements dans la province, a pour sa part clairement signalé que de toute façon, elle ne construirait pas de nouveaux logements tant que le prix moyen des loyers n’aurait pas atteint 1 600 $.

Palpable mécontentement

La décision du gouvernement conservateur a fait plus d’un mécontent dans la métropole albertaine. Les habitants se demandent de plus en plus si le conseil des ministres s’intéresse encore au sort de leur ville et de son économie hors de contrôle. Car la crise du logement n’est qu’une partie du problème engendré par la fulgurante croissance de « Cowtown ». Il faut aussi y ajouter le manque toujours criant de main d’œuvre, le manque d’écoles et d’hôpitaux, les infrastructures routières dans un piètre état, etc.

Signe des temps ou simple manifestation de grogne passagère, les citoyens de Calgary ont élu pour la première fois un libéral dans la circonscription de Calgary-Elbow, lors d’élections complémentaires le 12 juin dernier. Au cœur même de la ville, la circonscription fut le château fort des conservateurs depuis la création du parti en 1971. Le nouveau député, Craig Cheffins, a fait de la crise du logement son cheval de bataille pendant la campagne électorale.

Libéraux ou conservateurs, cela importe peu pour les dizaines de milliers d’habitants qui peinent à se trouver un toit décent dans une riche métropole où pleuvent pourtant les pétrodollars. Pour eux, le miracle albertain aura surtout signifié une augmentation sensible du nombre d’heures passées au boulot.

L’auteure est journaliste indépendante.

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Good bye Calgary

juin 26, 2007 2 commentaires

One week left, my Dear City,

Sometimes I’m happy to leave you, sometimes I know how much I’m gonna
miss you.
I just want everybody here to know:

I’m not going back because I don’t like this city. Every city, including Cowtown, has its good qualities and its faults.

I’m just going back home.

Calgary is a crazy, young and out-of control city. A great thing about that is that here, you can meet many different Canadians, Québécois included.

Finally, almost all of my friends in Calgary are from Calgary. The others are from Ontario and Nova Scotia.

It’s kind of funny, because It took me about three months before I met
somebody born in the city.

Anyway, I have a confession:

Québécois and Albertans have some common points, but I won’t make a list of them right now.
Anyway, the Albertans I know already know what they are.

Now I’m gonna continue this letter in French and of course you’re welcome to try to read it. If you can’t, there are a couple of good places to take French courses in Calgary. ☺

I know Angie and Paul can understand not too badly, I think Janice and Sherry also can, and maybe Nathalie and Kelsey soon.

Before saying good bye, I invite you to listen to this song by Leslie Feist, in French:

Tout doucement

http://www.listentofeist.com

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I’m gonna miss you, my Dear Anglos.

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Au revoir Calgary

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Conseils à ceux qui pensent déménager à Calgary

Voilà. Après plus d’un an, c’en est maintenant fini de cette histoire d’amour-haine avec Calgary.

À ceux qui pensent quitter le Québec pour venir ici, pour y travailler et vous y installer, laissez-moi vous donner les informations que j’estime pertinentes à savoir avant de prendre une décision.

Plein air

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Si vous aimez le plein air, que vous êtes du genre à passer tous vos week-ends en nature, dans les incroyables Rocheuses à moins d’une heure en voiture – ski l’hiver, randonnée pédestre, vélo ou camping l’été – c’est un bon début.

Calgary est d’abord une ville de travailleurs qui se vide de nombre de ses citoyens lors des week-ends. Lors d’une fin de semaine de trois jours, le centre-ville est quasi vide. Les gens sont à la montagne, dans leur résidence secondaire ou dans leur chalet. Et ils sont bien raison. Les Rocheuses sont magnifiques, le Parc fédéral de Banff tout près, le plus ancien du Canada, est époustouflant. Le nombre d’activités qu’on peut y pratiquer l’est tout autant. À Canmore, à 45 minutes de Calgary, vous pouvez faire du vélo dans plein de sentiers au cœur des montagnes.

Bon job

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Si vous êtes en mesure de décrocher un emploi payant, quelque part au sein des compagnies pétrolières, sur les chantiers de construction, si vous êtes un travailleur qualifié bien garni de diplômes, vous augmentez vos chances de vous y plaire. C’est une valeur sûre, souvent essentielle pour profiter de la manne.

Politique et économie

Si vous vous intéressez à la politique, vous serez plus heureux si vous vous situez plutôt à droite, bien sûr. Si vous êtes bien ancré à gauche, écolo et assoiffé de justice sociale, vous risquez de passer un dur moment… Ou bien de commencer assez tôt à militer. ☺

Ici, tout suit, tout passe, tout revient très souvent à un seul mot : Money. Combien en faut-il pour vivre, pour suivre l’inflation. Combien trop de gens en manque, combien trop peu de personnes en ont beaucoup trop.

L’économie de Calgary est fulgurante, mais totalement hors de contrôle. Et la grande question que bien du monde ici se pose dorénavant est « comment cela va-t-il finir? » Car nul n’a pensé, pas même Ralph Klein, l’ancien roi, pardon l’ancien Premier ministre, à un plan pour la suite, quand les pétrodollars cesseront de pleuvoir sur la ville.

En tous les cas, si quelqu’un y a pensé, il s’est bien gardé de le dire jusqu’à présent !

Enfin, derrière les gratte-ciels de condos ou de bureaux du Downtown, il demeure qu’il y a des gens, des habitants. À Calgary, c’est plus de 100 nouveaux chaque jour.

Un trip au Canada

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Si vous prévoyez vous taper un trip au Canada, de travailler fort pour habiter avec pleins de colocs et faire la fête avec des gens de tous les horizons, Calgary et son statut d’Eldorado, est l’endroit tout indiqué. D’ailleurs, bon nombre de Québécois le font actuellement. Comme ils le faisaient jadis à Vancouver.

Si vous ne restez pas trop collé à la communauté québécoise, vous allez rencontrer un tas de gens de partout à travers le pays qui viennent juste de débarquer eux aussi ou bien qu’ils y sont depuis des années. À mes débuts ici, personne ne venait jamais d’Alberta, encore moins de Calgary. Les Calgariens étaient rares. Un peu comme à Montréal, tout le monde vient de partout au Québec, excepté de la Métropole elle-même.

Avec le temps par contre, vous réaliserez que le passé de ville moyenne du Canada n’est pas si loin. En vérité, dans un milieu précis donné, tous les gens se connaissent. On n’est pas si loin du temps du grand village.

Le temps des cow-boys est toutefois quant à lui quasiment révolu, dans la ville de Calgary, j’entends. S’il n’est pas révolu, il est du moins invisible. Même le Cowboys, bar et institution du centre-ville, sera sous peu démoli, remplacé par une nouvelle tour à bureau.

Enfin, Calgary me manquera pour ces gens précieux avec qui j’ai noué amitié. Pur hasard ? Finalement, la majorité de mes amis Anglos sont Albertains, souvent Calgariens. Ils sont jeunes, ils ont vu leur ville complètement changer ces dernières années et pensent souvent la même chose que moi : Actuellement l’économie va trop vite, mais beaucoup d’autres choses, elles, vont nettement trop lentement.

Crise d’adolescence

Calgary est une jeune ville, en pleine crise d’adolescence aiguë. Un plan de recyclage efficace, un réseau de moyens de transport amélioré et adéquat, un plan pour désengorger le centre-ville de son trafic, un plan pour arrêter ou du moins limiter l’étalement urbain de ses gigantesques banlieues, des logements abordables, un plan pour gérer le manque criant de main-d’œuvre, tout cela se développera davantage un jour, espérons-le. Sûrement, mais lentement ?

Je suis prête à laisser la chance au coureur. Mais je suivrai cela depuis la côte Est. Pour l’instant, je sais que ma qualité de vie sera nettement meilleure au Québec. Mon but n’étant pas de m’enrichir, de profiter de la manne, comme on dit ici, je ne vois pas pourquoi je devrais consacrer plus de 200 000 $ pour devenir propriétaire d’un 1 ½ pas trop éloigné du centre, dans une ville où vivre sans voiture est bien difficile.

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Envoye à maison

Pour être bien honnête, en premier lieu, je ne m’en vais pas pour quitter un endroit spécifique, mais plutôt pour en retrouver un autre : « chez nous ». Il y a maintenant pratiquement 10 mois que je n’ai pas mis les pieds au Québec et il me manque. J’ai habité en France, j’ai beaucoup aimé cette période, mais je suis rentrée au bercail. J’ai habité en Tunisie, j’ai beaucoup aimé cette époque, mais je suis rentrée chez moi. Pareille pour l’Ouest canadien.

Maintenant, je prévois de me poser. Rester près de ma famille, de mes amis. Les départs, après avoir rencontré tant de gens, me pèsent de plus en plus. Commencer une étape de ta vie dont tu prévois la fin quelques mois plus tard, j’ai assez donné.

La grande question est définitivement de savoir si je m’arrêterai vraiment.

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Calgary: Ralph Klein est parti; Ralph is gone.

Fast Foward

Voici un lien, en anglais (désolée, je traduirai certains passages), vers un texte d’opinion publié jeudi dernier dans l’Hebdo Fast Foward à Calagry. Cet Hebdo est environ l’équivalent du Voir au Québec.

Here is a viewpoint from Gillian Steward, published in Fast Foward, Calgary, last Thursday.

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For my english Friends…

I am not canadian Click here !

Just let you know that he’s a english Canadian…

🙂

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Premières impressions…

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La lettre qui suit a été écrite quelques jours après mon arrivée à Calgary. Les premiers récits, ceux des premières impressions.

8 février 2006

Cathy and Amélie in Calgary
(extraits)

Bon, au diable les remords d’avoir envie d’être exhaustive, voici la première chronique de Cathy et Amélie in Calgary.

L’arrivée à Calgary

Après avoir mangé chez Tim Horton’s à l’aéroport, (il fallait bien commencer par le début), nous avons tenté de téléphoner à Benoît, notre futur coloc. Ce dernier nous a alors fortement conseillé de nous rendre chez lui en taxi… Ça allait être bien plus simple, qu’il m’expliquait.

Le hic, c’est que notre cher Bénou n’avait pas prévu que nous tomberions sur un taxi hindou en turban qui ne connaît rien de la ville de Calgary, qui a tourné en rond pendant je ne sais plus combien de temps, provoquant du coup notre colère et notre peur de s’être fait avoir comme de vulgaires touristes fraîchement débarquées.

Finalement le chauffeur de taxi nous a seulement chargé 20 $, se confondant d’excuses de nous avoir ainsi trimbalées dans la ville, allant jusqu’à nous conduire à pied devant notre futur chez nous. Un très gentil homme, en fin de compte.

Notre chez nous

C’est alors que nous avons découvert cette sympathique petite maison et son non moins sympathique habitant, Benoît, qui nous attendait avec son amie Shelly, du pâté chinois et plein de vin… Bonne première soirée. Ce petit cocon abrite donc Benoît, un Québécois qui vit ici depuis neuf ans et sa fille Alexandra, huit ans. On vient tout juste de rencontrer cette dernière, une jeune fille pleine de vie, qui, j’en suis persuadée, mettra plein de soleil et de spontanéité dans nos vies. Il y a aussi Alexis la chienne, Rico le perroquet, un dégu (genre de hamster laitte) et pleins de poissons.

Bien sûr, on est déjà en train de comploter avec Alexandra pour avoir un minou. Ajoutez à cela : un piano, plein de plantes, un foyer et de jolis arbres dehors et des vélos qu’on pourra utiliser. Quant à notre cocon, c’est deux pièces dans le sous-sol qui nous donnent l’impression d’avoir nos petits appartements. Pour l’instant, nous dormons ensemble dans une pièce, l’autre est notre salon. Quand nous en aurons assez, une des deux pourra donc dormir dans ce salon. Voilà, je crois que vous avez à peu près le tableau de la chance sur laquelle nous sommes tombées.

La ville

Les trois journées qui se sont suivies jusqu’à maintenant ont été réservées à la visite de la ville (et aussi à la recherche de job, j’y reviens plus tard). Calgary est une belle ville, propre, riche, où chaque banque à laquelle vous pouvez penser a son gratte-ciel. C’est aussi une ville remplie de pistes cyclables, de sentiers pédestres, de parcs et de joggeurs partout, qui font leur jogging sur l’heure du dîner. Bref, une ville axée sur le plein d’air… et l’argent. C’est plutôt chouette, on a l’impression d’être dans une vraie ville . Héhéhé.

Outre le centre-ville « business », il y a le quartier sympathique du « Eau Claire Market » et le Chinatown. Sans oublier la 17th avenue, qui comme je vous l’écrivais, est LA RUE pour la faire la fête. Ce n’est certes pas à négliger. On n’en a pas trop abusé pour l’instant, on attend d’être plus avancé dans la recherche de job. Pour l’instant, notre vingtaine de CV est imprimé, les endroits sont repérés et nous commençons aujourd’hui. Nous sommes un peu stressées, mais bien confiantes, car, ce n’est surtout pas l’emploi qui manque ici.

Les démentis

Bon, avant de quitter, je me dois de démentir trop de choses entendues avant notre départ. Primo, y’a pas plein de cowboys icitte. On a vu nos premiers seulement hier, deux, et même là, ils n’avaient que le chapeau, même pas le kit. Secundo, ils ne mesurent pas tous 6 pieds, en plus d’être obèses et blonds. En vérité, question allure des gens dans la rue, on a carrément l’impression d’être au Québec, disons Montréal. C’est très multiculturel. Les paquets de clopes ne sont pas 12 $, mais 10 $ environ et on peut fumer dans les bars. On ne s’est pas encore fait attaquer parce qu’on vient du Québec. Enfin bref, aux premiers abords et à quelques différences près, c’est pas trop différent… comme si nous étions dans le même pays.

Have a nice day !

Amélie

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