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Le Québec en politique et en humour. Par Emmanuel Bilodeau

juillet 23, 2011 4 commentaires

Toujours pensé que l’humour, quand il se pratique au 2e et 3e degrés., pouvait dire mieux que n’importe quel discours politique, sérieux et prétendument pédagogique. Merci à à M. Bilodeau. Voilà résumé l’ensemble des malaises du Québec actuel. Un Zapartiste !

Je n’ai pas du tout envie de quitter la Tunisie, mais cette vidéo me rend néanmoins heureuse du fait que lorsque je rentre chez moi, c’est au Québec que je reviens 🙂

Le NPD perdu au Québec

avril 28, 2011 2 commentaires

Le Canada est en élections. Au départ, je ne voulais pas en parler, parce que l’enjeu se résumait à redemander à un électeur, désabusé et frustré de voir 300 millions de dollars s’envoler en fumée démocratique, de retourner voter pour ou contre un gouvernement Harper qui peine à s’imposer à la majorité de ce vaste territoire canadien hétéroclite qu’on appelle un pays.

Au Québec, à la fin mars encore, il était clair que nous allions faire Bloc contre Har-peur. Ça me rendait bien fière d’être québécoise, même si je savais pertinemment que le gouvernement conservateur n’avait plus besoin de la Belle-Province pour représenter la majorité canadienne. Lui suffisait de conserver ses 10 députés de Quebec City.

Bref, en début de campagne, le suspense se résumait (encore ! ) à Har-peur majoritaire ou Harper minoritaire.

Puis est arrivé le Bon Jack avec sa belle moustache à TLMEP. Avec ses publicités cool de p’tits chiens et de hamsters. Avec son air sympathique et son humanisme crédible. Puis, presque par magie, le vent électoral a tourné. Le NPD a maintenant le vent dans les voiles dans la province et il est crédité de 37,4 % des intentions de vote contre 24,3 % pour le Bloc. Les Québécois semblent encore apporter au Canada un vent de changement. Quelle belle histoire !

STOP ! Quelque chose cloche dans cette histoire.

Le scénario n’est pas mal du tout. Les personnages principaux aussi, le momentum politique semblent bon, le metteur en scène aussi. Mais le lieu de l’action n’est pas du tout le bon. Et deux fois plutôt qu’une.

Primo, le NPD a fleuri, certes, mais au mauvais endroit. Plutôt que de percer, monter et gagner en Ontario, le voilà qui prend les devants au Québec. C’est bien beau tout ça, mais ça ne changera rien à l’histoire du Parti Conservateur qui connaît bien, lui, les lieux où concentrer ses actions. Harper n’a plus besoin du Québec pour parvenir à une majorité parlementaire. Que les Québécois votent Bloc ou NPD, ça change quoi pour lui ?

Il n’a qu’à conserver ses acquis près de Québec, à Roberval et Pontiac et le tour est joué.

Ce qui m’amène à mon secundo.

Non seulement le NPD s’est-ils trompé de province, mais en plus il ne séduit pas les bonnes circonscriptions : sur 11 députés conservateurs, le NPD n’en devance actuellement que trois.

Presque partout ailleurs, c’est au Bloc que le NPD soutire des intentions de vote.

Alors, chers Québécois, c’est bien beau de vouloir voter pour du Changement, mais ce n’est pas en votant « yes we canne » que vous y parviendrez nécessairement.

Mais tout dépend de ce qui vous motive. Si vous souhaitez voter stratégique contre les Conservateurs, seulement trois de leurs circonscriptions risquent actuellement d’être prises par le parti du bon Jack.

Alors, citoyens de Beauport-Limoilou, Charlesbourg-Haute-Saint-Charles et Pontiac, allez-y gaiement, voter orange, votre vote risque fort de faire une différence sur le nombre total de députés conservateurs à Ottawa le 3 mai. Citoyens de Lévis-Bellechasse et Lotbinière-Chute-de-la-Chaudière, vous n’êtes pas loin non plus.

Voir ici : projet démocratique.

Quant aux autres qui rêvent tout à coup de socialisme centralisateur des Prairies, demandez-vous si votre député et tous ses nouveaux collègues oranges sauront mieux servir vos intérêts et convictions au Parlement canadien qu’un député du Bloc. Pensez-y comme il faut, là.

Source

Je n’ai rien contre les idées de gauche du NPD. Comment être contre un programme aussi flou, de toute façon ? Si j’étais née à Régina, sûrement qu’il serait mon parti. Je me demande seulement pourquoi c’est encore au Québec, et non dans le ROC, que le vent électoral progressif tourne ? Peuvent pas se déniaiser un peu, en Ontario ?

J’oubliais. Si jamais le NDP infligeait une véritable raclée au Bloc, peut-être son chef et ses excellents députés pourraient penser à retourner à Québec pour les prochaines élections provinciales. Peut-être.

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La démocratie: trop, c’est comme pas assez…

Y’a ceux qui se battent et meurent pour pouvoir voter pour de vrai, et les autres (enfin, moins de 60 % d’entre eux) qui votent, quatre fois en sept ans, sans passion et en chialant que ça coûte ben trop cher !

Encore Côté

Si au moins on pouvait nous aussi crier Dégage à quelqu’un d’ici les élections canadiennes du 2 mai.

Le recensement conservateur

juillet 23, 2010 1 commentaire

On en parle depuis quelques jours : Le Gouvernement Harper a décidé de rendre facultatif le fait de remplir le formulaire long envoyé à 20 % de la population, lors du recensement de Statistique Canada qui a lieu tous les cinq ans.

Ce formulaire « long », permet de dresser un tableau honnête de la population sous tous ses angles, qu’ils soient économique, culturel, politique, social, linguistique, etc.

Bado, Le Droit, le 5 juillet 2010.

Le gouvernement Harper justifie sa décision en disant que la vie privée des « Canadiens et Canadiennes » n’est pas respectée, si l’on oblige 20 % d’entre eux à remplir le formulaire tous les 5 ans (même si ce n’est les mêmes, d’une année à l’autre).

C’est pousser un peu fort (et c’est surtout voler ses idées à la pure droite des États-Unis).

Tout le monde, TOUT LE MONDE, excepté Harper, son gouvernement et les riches wanna be American de l’Alberta, est en désaccord avec cette nouvelle mesure. Depuis des années, il y a eu si peu de plaintes à propos de ce formulaire long, que l’on pourrait même ne pas en parler ici.

Aujourd’hui, Munir Sheikh, le grand patron de Statistique Canada, a démissionné de façon fracassante. Son devoir de réserve de fonctionnaire ne lui permet pas de critiquer, de donner clairement son avis. Mais ça ne prend pas la tête à Papineau pour lire entre ses lignes.

La vaste enquête qu’est le recensement quinquennal de Statistique Canada est utilisée par nos scientifiques, nos penseurs, nos politiciens, nos experts, nos spécialistes. Elle est notamment cruciale afin d’établir des politiques sociales efficaces.

En décidant de rendre le formulaire facultatif, tout en l’envoyant à plus de personnes, il apparaît clairement que le gouvernement conservateur tente de rendre le portrait des Canadiens moins représentatif.

Les riches de ce pays, les bien nantis, les ceux qui ont le temps et qui sont fiers de leur réussite, vont certainement prendre le temps de remplir le maudit questionnaire. Le pauvre, la marginale, l’immigrée, le minoritaire linguistique, peut-être pas.

J’ai bien hâte de voir le prochain portrait du « plus meilleur pays du monde ». Il sera tout à coup plus reluisant. Gageons que le gouvernement Harper dira que le tableau s’est nettement amélioré grâce à son arrivée au pouvoir.

Aux chiffres, je le redis encore, on peut faire dire n’importe quoi. Imaginez ce que l’on peut leur faire dire avec un brin d’idéologie mal placée et sans aucune méthodologie.

Voulez-vous vraiment le savoir ?

Voulez-vous savoir, c’est ce que demandait Foglia dans sa chronique d’hier. Voulez-vous savoir le pourquoi du papier commercial, celui-là même qui expliquerait les pertes de 40 milliards de dollars que la Caisse de dépôt et placement du Québec a encaissés l’an dernier. De prime abord, voulez-vous vraiment savoir de kossé que sé exactement que cette caisse de dépôt ?

http://www.flickr.com/photos/29362965@N04/2869288329/

Voulez-vous savoir Omar Khadr ? Rabaska ? La Romaine ?

Commissaire à l’information du Canada, Robert Marleau a récemment dénoncé le contrôle sur l’information qu’exerçait le gouvernement Harper sur ces propres fonctionnaires. Voulez-vous vraiment savoir le fond de l’histoire ?

Voulez-vous savoir l’Afghanistan ? L’UQAM ?

Le système de santé au Québec gambade vers sa privatisation. Qui profitera le plus de la privatisation de certaines opérations ? Qui est à la tête des compagnies d’assurances auxquelles vous payerez bientôt vos primes ? Voulez-vous vraiment le savoir ?

Les fromages au lait cru du Québec

Je vous ai vu nombreux à signer la pétition en fin de semaine. Je vous en remercie grandement. Mas je n’ai vu personne, ou presque, lire la pétition avant de la signer. Coup donc, voulez-vous vraiment le savoir ?

Obama au Canada

Reçue par courriel: La meilleure photo d’Obama à Ottawa

HarperObama

Photo: : Ivanoh Demers, La Presse,
19 février 2009

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Obama à Ottawa: Et Khadr ?

février 20, 2009 Laisser un commentaire

Aux cours des jours qui suivront, plusieurs seront encore tout enthousiasmés, plusieurs diront qu’on s’est trop énervé le pom-pom, avec la venue de la Star présidentielle Obama dans la Capitale canadienne. Certains diront que ces six heures ne signifient rien, d’autres qu’ils signifient trop.

Haper et Obama à Ottawa *

Haper et Obama à Ottawa *

Entre les deux, comme d’habitude, il faut regarder. La rencontre Harper-Obama ne peut être vide de conséquences ; les politiciens sont humains, les dossiers à l’ordre du jour touchent trop crucialement les bases des deux pays.

Les dossiers chauds sur lesquels Harper et Obama vont, dans les années à venir s’entendre, négocier, travailler, magouiller, s’éloigner, ont été discutés aujourd’hui.

Les atomes crochus, qu’on se doit de découvrir rapidement en politique, ont été, ou non, ressentis.

Rien n’est encore coulé dans le béton, mais on a tenté de jeté les ponts. Économie, environnement, protectionnisme, Afghanistan.

Une chose me titille : Où est Omar Khadr dans cette histoire ? Bien sûr, les journalistes n’ont pas eu vent de tous les sujets de conversation entre les deux hommes d’États. Je ne trouve aucun article ce soir qui mentionne le fait que M. Harper ait discuté du sort de Khadr avec Obama aujourd’hui.

Faut-il encore rappeler que :

– Omar Khadr est un citoyen canadien qui a été emprisonné à l’âge de 15 ans à Guantánamo en 2002.

– Khadr est le seul ressortissant occidental à être toujours emprisonné à Guantánamo.

– La première chose que fit Obama après son investiture fut de lancer les démarches qui mèneront à la fermeture de ce centre de détention que même la Cour suprême des USA a jugé illégal.

Omar Khadr

Omar Khadr

– Khadr, âgé de 15 ans au moment du meurtre du soldat américain dont on l’a accusé, ne devrait en aucun cas être jugé en tant qu’adulte. Selon les conventions de Genève, ce jeune homme est une enfant soldat.

– Des preuves vidéos de la torture dont a été victime Khadr à Guantánamo ont circulé de par le monde.

– Le seul endroit où pourrait se dérouler un procès digne et honnête pour l’enfant soldat est son propre pays.

– Kadr est le seul enfant dans l’histoire moderne à être accusé de crime de guerre.

Faut-il ajouter que, si Harper avait aujourd’hui demandé à Obama le rapatriement de Khadr, la réponse aurait été affirmative.

Allez donc savoir pourquoi le gouvernement Harper semble s’en contreficher.

* http://www.flickr.com/photos/katherinewoo/3292697877/

Politics Story à Ottawa

décembre 4, 2008 1 commentaire

Politique 101 sur les derniers jours au Parlement canadien


Depuis quelques jours à Ottawa, il se passe quelque chose qui ne s’est jamais produit ou presque dans l’histoire du parlementarisme canadien moderne.

Harper a joué avec le feu, l’opposition a soufflé dessus et ça pourrait être nulle autre que Michaëlle Jean qui se retrouve avec la délicate tâche de l’éteindre.

Arrogance dictatoriale des Conservateurs selon les uns, coup d’État déguisé mais fomenté selon les autres, en tous les cas, rien ne va plus à la Chambre des Communes. Qui aurait cru il y seulement deux semaines que Stéphane Dion se retrouverait à deux cheveux de prendre le pouvoir ?

Récapitulons d’abord un peu les faits.

Jeudi dernier, le 27 novembre, le Ministre des Finances Jim Flaherty a fait son énoncé économique au Parlement. Normalement, un énoncé économique passe plutôt inaperçu pour celui qui n’est pas féru de politique canadienne. Cette fois-ci, on l’attendait certes davantage, car nous nagions (et nageons toujours) en pleine crise économique. Toutefois, tous les experts de toutes couleurs étaient à peu près d’accords pour dire que cet énoncé ne comporterait pas de grandes annonces, puisque, de toute manière, le Ministre allait déposer la vraie affaire, le budget, fin février.

C’est pratiquement ce qui est arrivé. À quelques « détails » près. Effectivement, le gouvernement n’a pas annoncé de réinvestissements majeurs dans l’économie canadienne. Il a toutefois inclus (en douce ?) à son énoncé quelques mesures qui allaient provoquer une véritable levée de boucliers. La première était destinée aux partis politiques eux-mêmes. Arguant que tous les Canadiens et Canadiennes devaient actuellement se serrer la ceinture, le gouvernement affirmait que les partis politiques devaient en faire de même. « Notre gouvernement élimine la subvention de 1,95 $ par vote reçu que les contribuables versent aux politiciens et à leurs partis, à compter du
1er avril 2009. » *

Si vous ne le saviez pas, à chaque fois que vous votez, vous donnez 1,95 $ au parti pour lequel vous avez voté. Cette loi a été instaurée à la suite de l’interdiction des partis de recevoir de l’argent des entreprises. Ce fut un choix : les membres et les donateurs peuvent financer leur parti, les électeurs financent les partis en votant pour eux, mais les grandes entreprises doivent s’abstenir.

Enfin, il va de soi que les autres partis se sont aussitôt opposés à cette annonce. Car cette dernière ne signifiait rien de moins pour eux que de ne jamais avoir assez d’argent pour battre Harper aux prochaines élections. Pour le parti Vert, c’était carrément la fin. Pensez-y, pas moins d’un million de personnes ont voté pour les Verts en octobre dernier. Seuls les Conservateurs, déjà au pouvoir, auraient eu l’argent nécessaire pour gagner, ont tous clamé en choeur les autres députés.

Cette mesure aurait fait économiser 28 millions de dollars à l’État. Une bagatelle dans le budget du Canada.

Outre cette annonce, le gouvernement Harper prévoyait également suspendre le droit de grève à tous ses employés au fédéral jusqu’en 2010-2011. Pas de droit de grève en pleine crise financière.

Enfin, Jim Flaherty expliquait jeudi dernier que son gouvernement voulait également « régler une autre question, celle de l’approche axée sur le recours aux tribunaux, l’affrontement et les plaintes, qui prévaut en matière d’équité salariale » *

Bref, dans cet énoncé économique, il y avait tous les éléments pour déclencher une crise politique à Ottawa et à peu près rien pour gérer la crise économique qui secoue le pays.

Le vote de confiance sur cet énoncé devait se faire le 1er décembre; il a été remis au 8 décembre. Entre-temps, Harper a reculé sur le financement des partis, puis sur le droit de grève.

Mais il était déjà trop tard, le feu aux poudres avait été mis. Le feu du pouvoir peut être puissant.

La coalition

Dans un scénario tout droit sorti de nulle part, le NPD et le PLC ont réussi à s’entendre pour former un gouvernement de coalition, sous la bénédiction « silencieuse » du Bloc. Maintenant, l’opposition martèle le fait que l’absence de mesures financières pour sauver le pays de la crise financière mondiale est totalement inacceptable et irresponsable et que, de toute manière, le gouvernement Harper a perdu la confiance nécessaire à l’exercices de ses fonctions.

Enfin, les Conservateurs ont ensuite annoncé que leur budget serait devancé d’un mois, le 27 janvier. Rien n’y fait, l’opposition jure qu’elle les fera tomber dès la première occasion.

Quelles sont désormais les options pour les Conservateurs ?

Elles sont en réalité assez limitées. Soit le vote de confiance a effectivement lieu lundi prochain. Absolument tout porte à croire que l’opposition fera alors tomber le gouvernement Harper. S’il devait tomber, il reviendrait alors à la Michaëlle Jean de décider si le pays retourne en élections ou si elle accepte de voir le gouvernement de coalition prendre le pouvoir.

Soit Stephen Harper décide de proroger la session parlementaire dès vendredi. Proroger, c’est-à-diree fermer le Parlement jusqu’à la fin janvier, le temps de donner du temps à tout le monde de se calmer les nerfs et de prendre du « recul ».

Autrement dit, on reprendrait la crise politique dans un peu moins de deux mois.

C’est d’ailleurs ce qui risque fort de se passer demain matin (Harper doit rencontrer Michaëlle Jean). À moins que la Gouverneure générale refuse. Car pour avoir le droit à la prorogation, Harper doit recevoir l’aval de Mme Jean.

Si elle accepte, la crise sera-t-elle déjà oubliée fin janvier ?

Si jamais la coalition nouvelle devait rester solide d’ici là et faisait tomber le gouvernement Harper lors du dépôt du budget en janvier, la même décision reviendrait à Michaëlle Jean : soit elle déclenche de nouvelles élections, soit elle donne le pouvoir à la coalition des Libéraux et du NPD.

Les questions qui tuent

Si jamais nous retournons en élections fin janvier, Harper, Monsieur Tel est pris qui croyait prendre, sauvera-t-il sa peau ?

La coalition NPD-PLC tiendra-t-elle alors le coup et iront-ils ensembles, coalisés, en élections ?

Que fera alors le Bloc ?

Un nombre incroyable d’articles, de chroniques s’écrivent actuellement dans tout le Canada à propos de cette Politics Story à Ottawa.

Un nombre incroyable d’internautes réagissent également. Sur Cyberpresse seulement, à la question « Êtes-vous en faveur d’une coalition ? », près de 500 commentaires ont été enregistrés en trois jours seulement.

Divisés, divisés, divisés, ils sont, ces commentaires. Comme tous les gens qui suivent de près ou de loin cette déjà saga de l’histoire politique canadienne.

« C’est peut-être l’effet Obama à retardement. », m’écrivait une amie récemment.

Je ne sais trop…

Par contre, ce que je sais, c’est qu’aux dernières élections, il est arrivé deux choses :

Primo, on a atteint le plus faible taux de participation à une élection fédérale dans toute l’histoire politique de Canada moderne. S’il y avait eu plus de 59, 1 % des gens (gens = personnes inscrites sur la liste électorale qui n’ont pas annulé leur vote) qui avaient voté, la situation aurait peut-être été différente.

Secundo : aux dernières élections, nombreux étaient ceux qui voulaient barrer la route à Harper. Une coalition NDP-PLC (et pourquoi pas les Verts) , qui se serait présenté aux électeurs en pleine campagne et leur aurait demandé de voter pour elle, aurait eu bien des chances de l’emporter. Elle aurait eu alors toute la légitimité qui lui fait défaut aujourd’hui.

Si jamais la session parlementaire n’était pas prorogée demain, vous pourriez toujours suivre ce qui se passe à Ottawa le 8 décembre prochain, puisque que la campagne électorale de Jean Charest au provincial vous emmerde profondément. Qui sait, peut-être que le PQ et le Québec Solidaire fomenteront-ils eux aussi un gouvernement de coalition, sous la bénédiction silencieuse de l’ADQ… d’ici Pâques ?

Non ? Pas d’accord ? Vous voulez un gouvernement stable et majoritaire ? Eh ! Bien !
Pour l’être, peut-être le gouvernement a-t-il besoin de citoyens stables et majoritaires.

* Extrait du discours de Jim Flaherty à propos de son énoncé économique et financier du 27 novembre 2008.

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La question qui tue

octobre 16, 2008 Laisser un commentaire

Selon les analystes experts:

Parce qu’il n’est pas majoritaire, Harper a perdu les élections hier.

Parce qu’il n’a pas battu son record de députés élus et a vu fondre ses appuis de 4 % au Québec, Duceppe a perdu.

Parce qu’il perdu 27 députés et qu’il a récolté le plus bas pourcentage d’appuis (26 %) dans l’histoire de son parti, Dion a perdu.

Parce qu’il n’est pas allé chercher les 50 députés que les sondages prévoyaient, Layton a perdu.

Parce qu’aucun députés verts n’a été élu, May a perdu.

On dit qu’il faut toujours un gagnant et un perdant.

Alors, la question qui tue : Qui a gagné ?


(Il me semble qu'il ne manque à cette équation qu'un seul groupe. Vous savez, celui qui n'avait jamais autant omis d'honorer son devoir de citoyen: voter.)

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À consulter avant le 14 octobre !

septembre 30, 2008 Laisser un commentaire
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