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Entre deux Fêtes Nationales, tu pourrais faire qu’qu’chose

juillet 2, 2010 3 commentaires

En cette journée du déménagement… Euh, en cette journée de la Fête du Canada, permettez-moi de revenir, avec un peu de retard, avec un peu de recul, sur la fête de la Saint-Jean-Baptiste, notre pseudo Fête Nationale de province.

Je me fais souvent reprocher de faire un rapprochement entre la Saint-Jean et la politique. Paraît que cette fête n’a rien de politique, d’historique, de culturel. Paraît que c’est seulement une occasion fériée de faire le party. À ceux qui partage ce point de vue : je vous invite à ne pas perdre votre temps avec la poursuite de la lecture de ce modeste billet. Vous vous feriez plutôt chier.

L’an dernier, c’était la dernière fois que je fêtais la Saint-Jean sur les Plaines à Québec. C’était pourtant ma 14e Saint-Jean célébrée là depuis 16 ans.

Mes premières Saint-Jean Baptiste sur les Plaines coïncidaient avec le début de mes vacances d’été du secondaire. La Saint-Jean initiait en grandes pompes un été de naïves libertés, jamais contrecarrées par une maudite job.

Je ne voyais alors aucune portée politique à la fête : un peu de drogue, un peu plus d’alcool, beaucoup de monde.

Ce n’est que plus tard, quelque part au début de la vingtaine, que j’ai commencé à comprendre la portée, l’histoire et les aléas de cette fête catholique. À l’époque, je commençais à trouver que les hurluberlus des Plaines étaient certes sur le party, certes souls, certes « Bonne Saint-Jean, man ! », mais qu’ils n’étaient plus du tout là le lendemain.

À Québec (et ailleurs aussi), on n’est Québécois qu’un jour par année. Nous demander de l’être 365 jours par année serait exténuant, je suppose. À ce propos, il est bon de réécouter le monologue d’Yvon Deschamps de 1977, Fier d’être Québécois.

Enfin, je me souviens qu’à cette époque, j’ai continué d’aller célébrer sur les Plaines le 23 juin au soir. À un ami cynique qui m’avait fait remarquer le pathétique de la situation, j’avais répliqué que s’il n’y avait un soir par année où les gens de Québec était fiers d’être Québécois, autant en profiter, autant aller communier avec eux.

Bon, je ne saurais dire si c’est l’âge ou les circonstances, mais ce raisonnement a foutu le camp l’an passé, et à un moment précis, en plus.

J’étais sur les Plaines, dansant sur Libérez-nous des Libéraux. Avec combien …150 000, 200 000 de mes jeunes compatriotes ?

Il y a alors eu cette pensée qui m’a traversé l’esprit, pensée que j’aurais pu oublier, puisque j’étais moi aussi sur le solide party : Si tout les gens autour de moi avait exercé leur droit de vote, le gouvernement libéral de Charest n’aurait pas été majoritairement élu 6 mois plus tôt.

Je pensais que ça allait me passer, mais cette année, je n’avais aucune envie d’aller fêter la Saint-Jean à Québec.

Cette année, pour faire changement, j’ai plutôt opté pour des célébrations dans une ville où l’on est encore souverainiste, malgré tout : Montréal.

Comme je ne comprenais pas trop si la Saint-Jean se fêtait le 23 ou 24 juin dans la métropole, je l’ai fêtée pendant deux jours. Un soir dans un party dans un appart de Hochelaga, où l’on a chanté des tounes du Québec à la guitare, avec l’hôtesse qui criait à chaque fois que l’on osait chanter en anglais et avec des tits culs qui dansaient sur Charlebois.

L’autre soir, lors d’une fête de quartier à Ville-Émard, où l’on présentait un hommage aux Colos, où Les Oeuvriers, groupe folk urbain du coin, clôturait la soirée.

Un jeune groupe fort promoteur, Les Oeuvriers sont sur myspace, et en spectacle le 14 juillet prochain au Petit Campus.

Ma Saint-Jean, moi qui ne sait sortir le politique de la fête, ne ressemblait pas pentoute à celles des dernières années, mais elle m’est apparue plus sensée, moins truquée. Au moins, elle a été célébrée là où les gens votent encore pour la souveraineté des peuples, le nôtre inclus.

C’était plus facile à gérer, « au niveau des émotions » !

La question à cent piasses de Adamus

Pour certains, il est déjà trop connu, pour tous les autres, courez acheter Brun, de Bernard Adamus.

Du bonbon trash.

Bernard Adamus || La question à 100 piasses from Dare To Care Records on Vimeo.


source

Ça fait du bien dans l’univers musical québécois.

Et vive Hochelaga !

Le Canadien, rassembleuse catharsis

Mai 15, 2010 2 commentaires

Je n’aurais jamais pensé parler de hockey ici, mais m’y voilà.

Récemment à la fromagerie, où l’on parle sans cesse du Canadien, qu’il soit en séries ou non, bon ou mauvais, un jeune collègue m’a lancé d’un air certain que le hockey était la seule, la dernière, chose qui rassemblait tous les Québécois.

Un autre collègue et moi n’avons guère pris la sortie de notre jeune collègue un peu baveux au sérieux : t’es trop jeune pour savoir. Oui, il y a des choses qui rassemblent les Québécois davantage que le hockey. Un jour tu comprendras, que nous lui avons répondu en substance, avant de lui parler de loi 101, de culture et de référendum…

C’était avant que le Canadien ne gagne la première ronde des séries.

Source

En temps normal, en saison régulière, je suis une fille qui s’en fout quasiment du hockey. J’écris quasiment et non carrément, parce qu’évidemment, je préfère toujours voir l’équipe de la ville dans laquelle je vis gagner. Mon enthousiasme s’arrête normalement là. Mais comme à peu près tout le monde à Montréal actuellement, je me laisse prendre au jeu depuis quelque temps.

Mercredi soir, je suis allée donc chez une amie regarder le 7e match de la deuxième ronde. Tout comme 25 autres personnes amassées dans son petit salon. Comme vous le devinez, l’ambiance était survoltée, à son paroxysme. Tout un chacun était rivé à l’écran. Il y avait là toutes sortes de gens se connaissant plus ou moins ou pas du tout. Des Québécois et des Canadiens anglos et/ou francos, des Français, Iraniens, Autrichiens, tous unis comme jamais devant la victoire des Glorieux qui, plus le temps passait, devenait imminente.

C’était magique, même pour une fille qui n’aime que quasiment le hockey…

Après le match, tout ce beau monde est sorti sur le balcon de la rue Saint-Denis afin de saluer les voitures. Pourquoi ? mais parce que ce trop plein de joie se devait d’être partagé, enfin !

Pendant plus d’une heure, les nombreuses voitures qui passaient et passaient sur la rue ont klaxonné et klaxonné en réponse aux quelques amis de la soirée qui agitaient leur drapeau du Tricolore sur le trottoir.

Je ne me souviens pas avoir assisté à une telle effervescence de joie collective. Je n’étais pas à Montréal en 1993…

Moi qui penche davantage du côté des sciences humaines que de celles du sport, je me demandais alors quel autre événement pourrait provoquer une telle euphorie, une telle cohésion à Montréal, au Québec.

À un moment, j’ai bien entendu pensé à un éventuel référendum gagnant.

Mais un ami bien avisé m’a pertinemment fait remarquer qu’un référendum gagnant ne serait pas autant rassembleur que la victoire de la Sainte-Flanelle : les anglophones de Montréal, les immigrants et les autochtones ne seraient pas unanimement à nos côtés ce soir-là.

Comment ne pas lui donner raison ?

Alors que les plus motivés en étaient à taper de la main avec les passagers des voitures de la rue Saint-Denis, j’en étais donc à cette réflexion tragique : mon jeunot de collègue avait peut-être raison : le hockey est dorénavant la chose la plus rassembleuse au Québec. Pis, elle l’a probablement toujours été.

Au Québec, comme ailleurs.

Puis une amie française est arrivée à point dans cette terrible réflexion, en me racontant la victoire de la France en Coupe du Monde de soccer, il y a de cela quelques années.

Cette année-là, tous les Français et Françaises ont connu l’euphorie de la victoire. Tout clivage entre classes, quartiers, origines, régions et partis politiques a été balayé au profit d’un bonheur complet, d’une fierté sans limite. La France avait gagné.

Après son récit, ma chère sociologue française a néanmoins tenu à souligner que ce bonheur fut éphémère. C’est le mot qu’elle a employé : éphémère. La joie de cette victoire a été incroyable, mais n’a duré qu’un temps. Surtout, elle n’a rien changé au pays, en mieux ou en pire.

Mais bon, je ne voudrais surtout pas jouer les rabat-joie.

Le sport, ce n’est pas la politique, ce n’est que le sport : il a des règles claires, des arbitres, un temps précis à jouer. À la fin de la partie, une équipe a gagné, l’autre a perdu, point final. C’est la beauté de la chose : c’est clair.

Le sport nous apprend aussi une chose que nous ne devrions jamais oublier, que nous pourrions mettre en pratique en politique ou ailleurs : Si les Canadiens sont si bons cette année, c’est que le petit ego de chaque joueur a été mis de côté au profit du groupe. Je n’y connais rien, mais tout le monde s’entend pour dire que le secret est dans l’esprit d’équipe. C’est ainsi qu’on gagne : avec la primauté de la collectivité sur l’individu.

Bref, je ne sais pas trop si le hockey est la seule chose qui peut encore rassembler tous les Québécois. Rendu ici et maintenant, je ne crois plus que la question soit si pertinente. Pendant que la victoire est là, autant ne pas bouder son plaisir. Ça nous change du reste, ça nous donne confiance et ça nous fait sentir fiers d’être Québécois. Et puis, on ne sait pas quand ce sentiment largement partagé se fera à nouveau sentir aussi éloquemment.

S’il n’y a que le Canadien pour nous procurer ça, encore heureux qu’il soit là.

Le sport est peut-être l’opium du peuple, mais il est aussi une formidable catharisis.

Halak prochaine fois.

Fragile laïcité en Tunisie

mars 21, 2010 1 commentaire

Quand je vivais en Tunisie en 2005, j’avais l’habitude d’envoyer à mes amis de longs courriels relatant mes aventures et impressions sur ce pays. J’en ai publié certains ici et , mais je n’avais jamais encore mis en ligne celui qui abordait les femmes tunisiennes… Je l’avais rédigé alors que je vivais à Tunis depuis à peine un mois.

Cinq ans plus tard, alors que le niqab de la « Madame » du cours de francisation du Collège Saint-Laurent à Montréal fait renaître un débat qui n’en finit plus de finir au Québec et ailleurs, en voici quelques extraits.

Toujours plus. Extraits. 15 février 2005

« D’abord, il faut dire que la femme tunisienne est de loin la mieux lotie du monde arabe question libertés, officiellement en les tous cas.

Par exemple, ici, « les hommes et les femmes sont égaux » depuis 1956. Ils ne connaissent pas l’iniquité salariale, elles . Contrairement aux autres pays arabes, la polygamie y est interdite. La femme a le droit de choisir son mari, le droit de divorcer. Beaucoup d’entre elles travaillent, sont profs, juges ou policières. Officiellement, selon les lois, les femmes de ce pays ont pratiquement le même statut que les Occidentales, sinon mieux, dans certains cas. »


N.B. : Le port du voile en Tunisie est interdit dans les établissements civiques depuis le depuis des années 80.

« Rien à voir avec les Saoudiennes, qui n’ont même pas pu voter aux premières élections municipales de leur pays la semaine passée. D’ailleurs, cette situation choque les Tunisiens, hommes et femmes.


Imen Chérif, chanteuse tunisienne

En théorie, donc, la femme de Tunisie ne subit pas de discrimination fondée sur son sexe. Pourtant en un mois, j’ai déjà entendu maintes histoires de mariages arrangés par le père, de projets de mariages, entre une Tunisienne et un étranger, contrecarrés par la famille. Ceci est une chose. Une autre est de voir les journalistes femmes à Réalités, pourtant réputées « libérales », se dérober subtilement à la couverture d’un événement, parce qu’il se déroule le soir. Parce que, en pratique, une femme seule, le soir, ça ne sort pas de la maison… »

N.B. : Réalités : hebdomadaire indépendant de Tunisie.

« Un samedi soir quelconque, par exemple. Vers 20 h. : Cafés, terrasses et restos du centre-ville sont pleins; il y a plein de vie. Si on s’arrête toutefois à regarder les gens, on n’y voit pratiquement que des hommes. Quelques femmes les accompagnent, c’est tout. « Où sont les femmes ? » disait la chanson poche. Aucune femme seule. Aucun groupe composé de femmes uniquement.

Ce qui choque surtout : la différence entre l’officiel et l’officieux. D’un côté, les gens me disent que les femmes ici ont tous les droits, qu’elles sont libres. De l’autre, ces mêmes personnes me disent qu’une femme qui marche seule la nuit, c’est une fille de mauvaises mœurs !

Source

Boîte de nuit

Néanmoins, une soirée en boîte de nuit en banlieue huppée de la ville vient nuancer et même entrer en contradiction avec ce que je viens d’écrire. Ainsi, si on prend le train ou le taxi un vendredi ou un samedi pour se rendre à La Marsa, on arrive dans une banlieue huppée, avec ses belles plages méditerranéennes où les boîtes de nuit sont légions. On paye 10 dinars pour entrer dans l’une d’entre elles et nous voilà au cœur d’un party bien arrosé d’alcool, où les filles sont aussi nombreuses que les garçons. Tout le monde danse sur des chansons « remixées » en arabe, en anglais, en sénégalais, etc. Outre la musique, on se croirait au Charlotte ou au Dagobert. Les boîtes de nuits sont universelles : des gens venus pour danser, d’autres pour draguer, des filles sexys venues se montrer, deux bonnes amies qui ont traîné leurs petits copains, mais qui les laissent assis à une table pendant qu’elles se font leur soirée à elles sur la piste de danse. C’est peut-être l’endroit le plus « occidental » que j’ai vu jusqu’à maintenant.

Après cette soirée, on m’a expliqué que la plupart des filles qui dansaient là-bas habitaient certainement en foyer universitaire à Tunis. Ou encore qu’elles y vivaient pour y travailler, mais que leur famille vivait en région. Bref, qu’elles ne rentraient donc pas chez maman et papa en fin de soirée.

Traduction : les parents de la majorité ne se doutaient pas du tout des activités nocturnes de leur fille en ce samedi soir…

Bon, bon, bon. Maintenant, il convient de nuancer le tableau. Ce n’est pas l’enfer au quotidien que vivent les femmes tunisiennes. En fait, tout cela me fait un peu penser au mode de vie que la religion catholique imposait à nos grands-mères : la famille, la maison, les repas, la virginité jusqu’à la nuit de noce, etc.

C’est comme si les lois de ce pays avaient « évolué » plus vite que les mentalités.

Mon ami Habib (un Tunisien) me répète inlassablement qu’il ne peut pas supporter cette mentalité qu’il nomme « tunisienne ». Je lui réponds qu’au Québec, on a eu une révolution tranquille et que tout ça a foutu le camp en une génération…

Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi de nombreuses jeunes femmes de mon âge portent de plus en plus le voile. Plus que les femmes de 40-50 ou 60 ans. Habib m’a donné des explications, mais je n’en suis pas satisfaite. Il m’a dit qu’il me trouverait deux ou trois filles qui accepteraient de m’en parler pour que j’en fasse un article. J’espère vraiment que ça marchera. »

….

Pour plagier allègrement Jean Dion : La prochaine fois nous verrons comment le voile vient stigmatiser les efforts de la femme tunisienne pour trancher son dilemme entre officiel et officieux.

Colère citoyenne, cynisme et enquête publique

novembre 5, 2009 2 commentaires

Depuis dimanche, je suis en colère. Une grosse colère noire. Je suis souvent en colère, mais là, je le suis triplement.

Primo. Je suis indignée que le Maire Tremblay ait été réélu, malgré toutes les sales magouilles de corruption que les journalistes ont révélées aux cours des derniers mois.

Deuxio. Je suis découragée du taux de participation : moins de 40 % des Montréalais sont allés voter. Il vous faut quoi ? Que le Maire aille voler votre argent directement dans vos poches, sous vos yeux ?

Tertio. Je suis en colère envers moi-même. Dans mon dernier billet, je vous invitais à manifester, à vous rallier, pour l’avenir de la langue française dans la province et plus précisément là où elle est le plus en danger : Montréal.

Pff. Quelle naïveté ! Comment, vous, pseudo-citoyens, pourriez-vous sortir dehors, avec le frette qui arrive, pour manifester votre attachement à notre langue, alors que vous n’êtes même pas capable d’aller voter un dimanche ?

Cynique

Tout ça me donne l’envie de devenir cynique. De lâcher prise. De jeter l’éponge. Je ne serais pas la première. Des cyniques, j’en côtoie tous les jours.

elections

Il y a les cyniques envers tout ce qui touche le monde de la politique. Ceux-ci, quand ils s’intéressent à la politique, c’est pour mieux la railler, la caricaturer et la vomir. Leur attitude se traduit généralement par un désintéressement des choses collectives qui prend racine dans une impression d’impuissance individuelle. Ces gens-là ne votent pas parce qu’ils pensent que les politiciens, tous des pourris, ne changeront rien.

Puis il y a les autres cyniques. Ceux-là, bien qu’ils estiment la chose politique, ne croient pas, ou plus, que les gens soient aptes à exercer leur droit et devoir de participation au sein de la société. Ils n’ont pas, ou plus, confiance. Ces gens-là ne votent pas parce qu’ils pensent que les citoyens, tous des individualistes, ne changeront rien.

Je n’ai jamais voulu devenir cynique. Toujours aimé la politique. Toujours pensé qu’à partir du moment où l’être humain a décidé de vivre dan une société organisée, où chaque être est interdépendant, la politique, les choses qui concernent la Cité, selon les Grecs anciens, devait impliquer tout un chacun qui habite la dite Cité.

Plus de deux mille ans après Périclès, on se retrouve devant le mystère de la poule et de l’œuf. Est-ce que les politiciens sont devenus minables parce que les citoyens le sont devenus aussi ? (On a les gouvernements qu’on mérite.)

Ou bien est-ce que les citoyens ont abandonné parce que les politiciens sont trop minables ? (Ce qu’avançait Laporte cette semaine.)

Ouf. Grande question.

Enquête publique

Dans l’immédiat, ce que je sais toutefois, c’est que les chances de voir une commission d’enquête publique sur la corruption et la collusion dans le milieu de la construction à Montréal se sont plus qu’amoindries dimanche. Le message envoyé au gouvernement Charest était on ne peut plus clair : plus de 60 % des Montréalais s’en sacrent.

Nettoyer l’abcès

Le président de la Fédération québécoise des municipalités, Bernard Généreux (en faveur d’une d’enquête publique), a récemment fait un sublime lapsus en parlant de la corruption dans le domaine de la construction. Il a parlé de « nettoyer » l’abcès, plutôt que de le « crever ».

On croirait que le Parti libéral du Québec a fait sien le lapsus de M. Généreux. Avec ses enquêtes policières et ses nouveaux règlements visant à resserrer les processus d’octroi de contrats de construction dans le monde municipal, le gouvernement va probablement nettoyer l’abcès, mais le crèvera-t-il ?

Le gouvernement Charest semble tout faire pour ne pas créer une enquête publique. Ce genre d’exercice fait parfois tomber les hauts responsables d’une situation immorale et illégale.

Un être cynique avancerait pernicieusement que le Parti libéral du Québec a bien trop peur d’être éclaboussé, si l’abcès venait à crever. Accurso n’a pas lunché qu’avec des politiciens municipaux, après tout. Tout cela alors que les firmes de génie-conseil ont leur belle place au soleil provincial.

Mais qui s’en soucie ? Le citoyen !?

Ha ha ha !, rétorquerait un autre cynique.

Loi 104: De la survie du français à Montréal

octobre 31, 2009 5 commentaires

Je suis allée manifester mercredi dans les rues de Montréal pour la première fois de ma vie. Ce n’était pas ma première manif à vie. J’ai déjà manifesté à Québec, à Strasbourg et malgré moi à Tunis. Mais c’était une première à Montréal.

Je n’ai pas l’habitude de me ruer à toutes les manifestations. D’abord, parce que je travaille depuis toujours les fins de semaine. Or, ces réunions protestataires ont la fâcheuse habitude de se dérouler un jour où les gens « normaux » sont en congé.

Ensuite, parce que mon profil de journaliste historienne a tendance à souvent me garder d’épouser une cause précise, au risque de ne plus voir les autres. Même le temps d’une manif.

Je me suis néanmoins retrouvée, de plein gré et en colère, sur la rue Saint-Paul, devant les bureaux de l’avocat Brent Tyler, à manifester contre le récent jugement de la Cour suprême du Canada contre la loi 104. Y’a toujours bien des causes pour lesquelles on ne peut pas ne pas réagir, surtout en plein midi d’une journée de congé automnale, aussi froide soit-elle.

L’unanimité

La loi 104 a été adoptée à l’unanimité en 2002 par les péquistes, les libéraux et Mario Dumont. Depuis, on n’a jamais remis en question la nécessité de cette loi qui a amendé la Charte de la langue française afin de colmater la pernicieuse brèche. Même Pratte et Boisvert de la Presse sont d’accord !

loi104

Tout le monde est d’accord pour dire que le français prime sur l’anglais au Québec. Même les parlementaires à Ottawa qui, sur une proposition du NDP, ont voté cette semaine une motion (sans force de loi) le reconnaissant.

Jouons un peu

« Le français – son avenir, sa survie et sa santé – doit être protégé au Québec en tant que langue minoritaire au sein du Canada »

Avec une phrase comme ça, tout le monde se rallie.

Changeons un peu la phrase

« Le français – son avenir, sa survie et sa santé – doit être protégé, en tant que langue menacée de devenir minoritaire au sein de la Métropole d’une province officiellement francophone ».

Traduisez en anglais et voyez qui se rallie encore.

….

La loi 104 rouvre sans délicatesse aucune (et c’est tant mieux !?), le débat linguistique dans notre cher pays. Le débat omet toutefois de dire que la survie du français au Québec concerne et se joue d’abord et avant tout à Montréal. Le droit linguistique obtenu par les riches allophones (en majorité), ce passage par les écoles « passerelles », était, et sera, si rien n’est fait, majoritairement acquis à Montréal.

À Québec, comme partout ailleurs, personne ou à peine ne parle anglais. Il y est aisément possible de vivre et de travailler sans connaître l’anglais.

Les données du recensement de 2006 de Statistique Canada indiquent que le pourcentage de personnes ayant le français pour langue maternelle est passé sous la barre des 50 % à Montréal. Soit 4 % de moins qu’en 2001. Seulement 54 % des Montréalais parlent désormais le français à la maison.

Plus révélateur encore est l’indice de vitalité linguistique. Aussi appelé indice de continuité, l’IVL permet de mesurer la persistance et le pouvoir d’attraction d’une langue. Comment ? En divisant le nombre de personnes qui parlent par exemple le français en tant que langue d’usage (langue parlée à la maison) par le nombre de personnes qui le parlent en tant que langue maternelle.

1,07 pour le français, contre 1,48 pour l’anglais en 2006.

Bref, l’anglicisation de Montréal, si l’on prend un angle statistique, mathématique, se poursuit inexorablement depuis des années. Ceci est un fait et non pas une fabulation de nationaliste radicale, malheureusement.

La langue de mes futur petits-enfants

C’est donc avec ces chiffres en tête que je suis allée manifester. Plus pour Montréal en français que pour tout autre chose. Car si jamais je décide de m’établir définitivement à Montréal, j’aimerais bien que mes futurs enfants, mes futurs petits-enfants, parlent français, vecteur de ma culture, de la leur.

Parce que même si je choisissais de retourner vers ma région à 95 % francophone, je ne vois pas comment celle-ci pourrait conserver sa langue à long terme si la métropole, ville d’accueil de 88 % des nouveaux arrivants, perdait son médium culturel, la langue.

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Pendant la manifestation, je suis restée un peu en retrait. Je voulais observer. Y’avait plein de jeunes, pour la relève. Y’avait plusieurs têtes blanches, pour la continuité. Y’avait le Réseau de résistance québécois, pour la colère.

Y’avait pas de membres du PQ, ni du Bloc. Paraît que certaines têtes du cortège leur font peur. Ni candidat d’aucun parti politique municipal, pourtant en pleine campagne.

On était une centaine, gros max. Comme je suis une femme impatiente, je m’énervais de ne pas voir plus de gens. Je ne m’attendais pas à la réaction du Bill 63, mais bon. Patience, nous sommes en plein milieu de semaine et ce n’est que le début, qu’on m’a dit. Nous avons un an.

En effet, dans son jugement, la Cour suprême a donné un an au gouvernement Charest afin de refaire ses devoirs. La Cour veut bien d’une loi 104, mais moins « radicale ».

Je veux bien, mais connaissant Charest, nous sommes mieux de maintenir la pression. Depuis 2003, à tous les coups que son gouvernement a reculé et/ou réagi, c’est quand les manifestations devenaient fort nombreuses. Nombreuses non pas dans le sens qu’il y en avait beaucoup, mais bien sûr dans le sens qu’il y avait beaucoup de monde réuni en même temps. Car, c’est bon de le rappeler, une manifestation est efficace lorsqu’il y a beaucoup de monde. Beaucoup comme dans 50 000.

Comme je serai probablement au travail à la prochaine manif, je compte donc sur vous, gens normaux. Sur qui d’autre pourrais-je compter ?

Quand je dis VOUS, je ne m’adresse pas seulement aux souverainistes, mais aussi aux fédéralistes qui ont à cœur la survie du français. Et également aux apolitiques qui croient la bataille linguistique déjà gagnée. Et encore et surtout aux résignés qui croient la bataille déjà perdue.

Comme il y a enfin consensus sur quelque chose au Québec, ça serait bien qu’on arrête un peu de s’obstiner, qu’on fasse une petite trêve et qu’on sorte dehors dire que l’on veut voir nos petits-enfants parler français.

Y’a personne qui le fera à notre place. Surtout pas des juges en robe à Ottawa.

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Élection référendaire à Badabeaumeland

octobre 24, 2009 4 commentaires

Si vous ne lisez pas les journaux de Québec, peut-être avez-vous manqué la dernière perle de Sir Auguste Régis Badabeaume 1er.

Tout un chacun sait que la coqueluche Red Bull de Québec va remporter ses élections haut la main le 1er novembre prochain. Mais cela ne semble pas satisfaire notre empereur nouveau genre.

Non, M. le Maire, a ainsi récemment exigé une majorité au conseil, doublé d’une forte participation des électeurs dimanche prochain. Sinon ?

Sinon, il va jeter à la poubelle le projet du nouvel amphithéâtre sportif qui pourrait ramener les Nordiques à Québec.

Et attention, si jamais l’idée vous en venait d’en douter, ceci ne constitue en aucun cas une menace, de préciser Badabeaume.

Un lecteur du Soleil se demandait cette semaine si ce Napoléon de la Grande-Allée ne confondait pas les mots citoyens et valets…

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Source

Je reviens d’un petit séjour à Québec et je peux néanmoins vous confirmer que tout tout tout le monde (ou presque) – les médias écrits, les radios, les Monsieur et Madame tout le monde – aime le Maire.

Ils aiment autant trouver qu’il n’a aucune maudite allure qu’il a du chien. Son franc-parler que son art de se mettre les pieds dans les plats, avant de mieux s’excuser ensuite. Mais ils aiment surtout l’impression que Badabeaume fait bouger les choses, agit et réussit. Peu importe si ses mérites devraient en vérité aller en grande partie aux belles vagues qu’a créées le 400e de le Capitale.

Je ne sais pas trop s’ils ont raison, s’ils ne s’en mordront pas les doigts un jour. À voir Régis 1er aller, je me demande s’il n’a pas oublié qu’il était Maire et non Roi. Si, en tant que Businessman qu’il est, il reconnaît encore les mérites de la compétition, en affaires comme en politique.

Ici, un petit aperçu des qualités de Labeaume en entrevue :

Labeaume VS Lapierre

En accord ou non, si j’étais aspirante mairesse, j’imagine que je serais verte de jalousie.

Gens de Québec, n’oubliez pas d’aller voter pour votre nouveau Colisée. Euh, pour votre Roi Lumière. Euh, pour votre Maire.

Et ne me répondez pas que les choses ne sont guère mieux à Montréal. On le savait déjà.

Peut-on faire confiance à La Presse ?

octobre 7, 2009 7 commentaires

Étude de cas: Le portrait de Richard Bergeron, chef de Projet Montréal.

Par Julie Nadeau Lavigne

Vous intéressez-vous aux élections municipales ? Moi, oui.

J’habite Montréal depuis cinq ans et, cette année, pour la première fois, me voilà dûment inscrite sur la liste électorale. Je lis les journaux, accumule des informations sur les programmes respectifs des principaux partis et fais connaissance avec les candidats de mon arrondissement.

Je lis en outre avec grand intérêt le blogue de Louis Préfontaine qui, cette semaine, mettait en relief le traitement (ou plutôt l’absence de traitement) réservé à Richard Bergeron dans les médias. Dans son billet, M. Préfontaine dénonce le fait que le chef de Projet Montréal, lorsqu’il n’est pas carrément boudé par les journaux et bulletins de nouvelles (sauf Infoman !), devient l’objet d’attaques grossières de la part de certaines journalistes de La Presse, notamment Lysiane Gagnon et Michèle Ouimet.

Celle-ci, dans l’édition du 5 octobre, faisait un portrait de Richard Bergeron. J’ai lu avec attention ce portrait et vous présente ici, pour la première fois, un essai d’analyse de discours ou, comme aiment le dire les Zapartistes, de « décodage de bullshit ». *

Richard Bergeron y est présenté comme un extrémiste aux « convictions fortes qui frisent l’obsession » : « urbain pur et dur », musulman (même s’il n’est pas pratiquant), adepte de la théorie du complot, et en plus il fume ! Enfer et damnation ! Tremblay et Harel fument-ils ? Vite, je veux le savoir, sinon comment pourrai-je faire un choix éclairé le 1er novembre ?

Mais je m’emporte. Soyons rationnels. Allons-y paragraphe par paragraphe.

L’introduction est somme toute classique et note la montée dans les sondages de Projet Montréal :

« Cet homme, dont la notoriété s’est longtemps limitée au Plateau Mont-Royal, donne du fil à retordre à ses rivaux, Gérald Tremblay et Louise Harel. Qui est Richard Bergeron ? Portrait d’un franc-tireur. »

Mme Ouimet nous apprend, tout en précisant qu’elle enfile ses bottes (???), qu’elle a « confessé » M. Bergeron pendant une heure et demie. Avec ce mot tout simple, le ton est donné : qui dit confession dit fautes. Elle aurait pu choisir de recueillir ses confidences ou de l’interroger.

Notez bien ici le champ sémantique religieux, qui sera récurrent tout au long du texte. Quelles sont les fautes de Richard Bergeron ? Le premier tiers de l’article y est consacré. D’abord, il fume. Ensuite, il a déjà écrit des choses discutables sur le 11 septembre 2001. Et la cerise sur le sundae ? Il est musulman :

«Il s’est converti à l’islam au début des années 90 pour épouser la femme de sa vie, Amina.

« J’avais 35 ans et j’ai eu le coup de foudre », a-t-il dit.

Amina est marocaine. Ils ont eu une fille qui est musulmane. « Je me suis converti par respect pour mes beaux-parents, mais je ne pratique pas, a-t-il précisé. Amina non plus. » »

Jusqu’ici, tout va bien. On comprend le parcours de M.Bergeron et les raisons de sa conversion. Les choses se gâtent lorsque Mme Ouimet se sent obligée d’ajouter :

« Ses belles-soeurs et sa belle-mère vivent au Maroc. Elles portent toutes le voile. »

Et sa belle-arrière-grand-mère, elle ? Portait-elle le voile ? Est-ce que le petit cousin de la deuxième génération prie cinq fois par jour ?

Et c’est ici que j’ai envie de dire : bullshit.

Richard Bergeron et son épouse sont musulmans non-pratiquants. Évidemment, l’islam n’est jamais modéré, tout le monde le sait. Aussitôt que quelqu’un, quelque part, mentionne l’islam, il faut dire que sa tante par alliance porte le voile. Même si tout ceci n’a absolument aucun rapport avec le candidat à la mairie de Montréal. NON PERTINENT.

Je pourrais continuer longtemps, mais je me contenterai de relever encore une ou deux manipulations sémiologiques de Michèle Ouimet. Après avoir parlé de l’enfance difficile de M.Bergeron, notre journaliste revient à la charge :

« Il a aussi des convictions fortes qui frisent l’obsession. Il est contre les autos, pour les transports en commun. C’est presque une religion. »

Religion ? Ah oui, c’est vrai, il est musulman. En plus, il a des convictions obsessives. Je commence à avoir peur.

« Obstination, un mot qui définit bien Richard Bergeron. »
Pas persévérance, pas ténacité, non : obstination.

Et finalement, une petite charge contre les intellos :

« R.B. a des diplômes longs comme le bras : baccalauréat en architecture, maîtrise en urbanisme, doctorat en aménagement. »

Notez ici le sens négatif subtil qui sous-tient toute la phrase. M. Bergeron ne possède pas une liste impressionnante de diplômes, il n’a pas étudié de manière approfondie des sujets qui sont au coeur même de l’aménagement et du développement d’une ville ; non, il a « des diplômes longs comme le bras ».

Ce texte s’avère donc un modèle de manipulation du lectorat et de mauvaise foi patente, deux éléments très peu dignes d’une journaliste.

Toute la première partie, déguisée en portrait de l’homme, est parsemée de subtiles connotations péjoratives. Ce n’est qu’à partir de la seconde partie qu’on apprend des faits véritablement pertinents sur la carrière de Richard Bergeron. Il est alors question du litige avec son ancien employeur pour des raisons de conflits d’intérêts. Enfin ! Voilà un sujet qui m’interpelle en tant qu’électrice qui aura à choisir son futur maire.

Mme Ouimet poursuit avec un résumé des tractations qui ont suivi l’arrivée de Louise Harel dans la course à la mairie et comment on a tenté de convaincre M. Bergeron de retirer sa candidature. De plus en plus intéressant.

Malheureusement, il m’est difficile d’accorder de la crédibilité à Michèle Ouimet après avoir lu la première partie de son article. Comment pourrais-je être sûre qu’elle ne tente pas de me manipuler ?

Presse_ne_pas_avaler
Source

Le mot de la fin : soyez vigilants. Il est si facile de faire dire ce que l’on veut aux mots.

*Si j’étais abonnée à La Presse, ceci pourrait devenir une catégorie à part entière du blogue…

Magazine l'Actualité : une Une qui change selon les régions

septembre 16, 2009 2 commentaires

En arrivant à Québec pour le moulin à paroles la fin de semaine dernière, j’ai tout de suite remarqué la Une de L’Actualité au dépanneur de la gare d’autobus de Sainte-Foy: Un portrait de Régis Labeaume et un titre sans équivoque : Le bagarreur de Québec. Avec en sous-titre la question qui tue : Le maire de Québec peut-il donner des leçons à Montréal ?

l'actualite.01 Le JDQ

En revenant à Montréal lundi, quelle ne fut pas ma surprise de voir le même magazine. le même numéro, celui du 1er octobre 2009, mais avec une Une toute différente…

actu

Hein ? Pourquoi exactement ? Pour vendre plus de copies ? Si le maire Badabeaume a des leçons à donner à Montréal, c’est plutôt en Une de l’édition montréalaise de l’Actualité qu’il aurait dû se retrouver (et non pas en tout petit en haut de la page). Et pourquoi pas Ignatieff en Une à Québec ? Parce que, de toutes façons, la région est vendue d’avance aux conservateurs ? 🙂

Peut-être suis-je ignorante, mais je ne connaissais pas de telles pratiques. Je me demande si elles sont courantes. Je resterai donc aux aguets. Il me semble que de la part de médias d’information sérieux, la pratique n’est pour sa part pas très sérieuse.

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L'UQAM in English, non merci !

septembre 3, 2009 Laisser un commentaire

Ça se fait déjà à l’Université Laval et au HEC. Il paraît que ça se fera bientôt à l’École polytechnique de Montréal.

Dès cet automne, des cours de gestion à l’UQAM seront dispensés en anglais. Le syndicat des professeurs est contre, y voyant une « marchandisation du savoir ». Leur convention collective, on ne peut plus claire, stipule que leur langue d’enseignement doit être le français. La politique linguistique de l’UQAM précise que le français doit être la langue officielle et d’expression commune.

Déjà que pratiquement toutes les matières - histoire, psycho, bio, philo, gestion, économie, administration, agronomie, communication, alouette – exigent des lectures obligatoires en anglais.

Mais la Ministre de l’éducation Michelle Courchesne, fidèle aux habitudes de son gouvernement, n’y voit bien sûr aucun problème.

– Allons, des cours obligatoires désormais offerts in english, c’est bon pour l’ouverture vers le monde, ça ! –

En autant que cela concerne des programmes ciblés et ne prenne pas des proportions exagérées. Pas de problème à de stade-ci, dit-elle en somme.

Question :

Si on accepte quelques cours in english aux départements de gestion, d’administration ou d’économie de nos universités québécoises francophones et publiques, comment refuserons-nous ensuite à d’autres départements de les imiter ? Où sera la limite ?

Quand cela deviendra-t-il inacceptable ?

Quand le pourcentage de cours offerts en français aura atteint 52, 6 % ? *

SkWhite

* Pourcentage d’habitats de Montréal qui ont le français comme langue d’usage, selon le recensement 2006 de statistique Canada.

……

À la Une de Cyberpresse avant d’aller dormir…